Il n’y a pas de solution miracle contre l’automutilation. Il ne faut pas oublier que c’est généralement une conséquence, un symptôme. Les causes sont évidemment à considérer et à traiter au besoin.
Pour s’en sortir, il est important de s’aider soi-même, mais tout autant de s’entourer et trouver des soutiens forts. Autant que possible, les deux doivent se compléter : il est difficile de changer seul, mais une aide extérieure reste une aide et pas une solution.
Comme premières pistes pour s’en sortir nous pouvons suggérer de :
- S’informer sur l’automutilation. Comprendre est un très bon moyen de lutter et de trouver des solutions appropriées. C’est déjà être actif face à ce qu’on vit.
- Voir les mauvais côtés de l’automutilation, vouloir arrêter, voir les intérêts à vivre sans. Si la motivation ne fait pas tout, elle est un moteur puissant pour changer.
- Être entouré, avoir des gens autour prêts à soutenir, qui ne tirent pas vers le bas.
- Voir un professionnel, ou plusieurs.
- Apprendre à faire face, et à exprimer ses émotions, à se comprendre et reconnaitre le processus menant à l’automutilation.
Entre la simple volonté d’arrêter et le moment où on se sent vraiment en sécurité sans risque d’être tenté par une nouvelle blessure, il peut se passer du temps, et des moments plus ou moins difficiles. Il ne s’agit pas d’un chemin linéaire. Les rechutes sont fréquentes, mais ne signifient pas que les efforts n’ont pas été utiles.
Parfois même, une rechute permet de mieux comprendre les circonstances, les raisons et situations qui poussent à la blessure. En ayant pu prendre un peu de recul, la perception se trouve modifiée, et il est possible de mieux se décider à arrêter.
Même après s’en être sorti depuis longtemps, une rechute est possible bien que plus rare, généralement face à des évènements de vie difficiles. Le processus d’automutilation reste connu comme une réponse immédiate face à ces situations, et il se peut qu’on soit tenté de recommencer. Il est cependant plus facile de résister à l’envie de se blesser quand le comportement n’a pas été pratiqué depuis longtemps.
Il semble qu’il est généralement plus facile de refaire le chemin pour se sortir de l’automutilation lorsque ce n’est pas la première fois.